Associer une montre, une paire de lunettes ou une ceinture à sa tenue ? C’est le B.A.-BA du style. Pourtant, malgré ces efforts, il flotte parfois un je-ne-sais-quoi d’incomplet, comme si l’ensemble hésitait à s’affirmer franchement. C’est ici qu’intervient le foulard, ce grand oublié du vestiaire masculin. Un carré de soie ou une écharpe bien choisie, et la silhouette gagne en personnalité. L’accessoire ne se contente pas d’apporter une note colorée ou de réchauffer un cou : il signe une allure, il raconte une intention. Le challenge ? Maîtriser les multiples façons de nouer ce fameux foulard. Pour explorer le sujet, place à quatre variantes : l’écharpe, le carré, le bandana et le snood. Un détour par Lafabriquedecharpe.fr, fabricant français, s’impose pour dénicher des pièces de caractère. En témoigne ce foulard bleu pour homme à 58€.
Plan de l'article
1. Attacher une écharpe
L’écharpe reste la pièce la plus intuitive à adopter. Ce tissu léger s’invite aussi bien sur un look casual que sur un vestiaire plus soigné. Pour illustrer, le modèle « Chimères » d’Ullys s’impose ici comme exemple.
La technique la plus accessible : enrouler l’écharpe autour du cou, laisser tomber les pans et ne rien toucher de plus. Rapide, efficace, zéro prise de tête. Ce geste suffit souvent à structurer la tenue sans fioritures.
Pour donner un peu plus de caractère : un nœud lâche, sans jamais trop serrer ni laisser filer. Ce réglage subtil permet à l’écharpe de rester en place tout en apportant une touche décontractée. Le cou respire, l’allure aussi.
Autre variante, très répandue : plier l’écharpe en deux, la poser derrière la nuque, puis passer les extrémités dans la boucle formée. Simple, mais redoutablement efficace. On peut ajuster le tissu pour jouer sur les volumes, donner du relief et de la consistance à l’ensemble.
La méthode de la « corde » consiste à enrouler l’écharpe une seule fois autour du cou. L’objectif est que les deux pans se rejoignent à la même hauteur, sans trop d’espace entre la peau et le tissu ni impression d’étouffement. Un équilibre subtil, qui se peaufine devant le miroir.
Lorsque les températures baissent, deux alternatives plus couvrantes méritent l’attention. D’abord, le tour de cou avec nœud sur le devant, qui conjugue protection et style affirmé. Ensuite, une version sans nœud : on tourne l’écharpe une fois de plus, chaque extrémité se dissimulant dans le tissu. Le résultat ? Un rendu plus dense, presque façon col roulé.
Pour les amateurs de détails raffinés, la lavallière se distingue. Ici, l’écharpe s’attache sur le devant, créant un effet sophistiqué. Le modèle « Chimères » évoqué précédemment coûte 38€.
Autre option : transformer l’écharpe en col roulé improvisé, pour une protection maximale et une allure différente.
Enfin, en cas de soleil impromptu et d’absence de chapeau, l’écharpe devient turban. Quelques tours autour de la tête, et voilà un couvre-chef de fortune qui sauve la mise en terrasse.
2. Attacher un carré
Plus habillé, le carré s’est imposé grâce à Hermès, qui l’a popularisé en soie. Différentes tailles existent, mais pour cet article, on prend pour exemple un 90×90 de A Piece of Chic, à motif pin-up.
Le carré offre un terrain de jeu vaste. Cinq options majeures se distinguent, adaptées du casual au formel. Exemple : sur un combo jean/t-shirt, on revisite l’esprit scout : le foulard plié en large triangle, la pointe retombant entre les omoplates.
Nœud n°8 : l’éclaireur, porté ici sur un t-shirt Percival.
Autre alternative : plier le carré plus finement jusqu’à obtenir une bande d’environ cinq centimètres. Une petite pointe subsiste, brisant la monotonie du motif.
Pour ceux qui veulent troquer la cravate contre une option plus audacieuse, le carré se glisse sous le col de la chemise, façon ascot. On réalise un nœud souple, sans trop serrer : le volume apporte du style et souligne la singularité de la tenue.
Nœud n°9 : le dandy cool, ici associé à une veste Bruce Field et une chemise Cotton Society.
Dans un registre très formel, deux autres techniques tirent leur épingle du jeu. La première : nouer le carré directement comme une cravate, mais au-dessus du col. Le tissu, plus malléable qu’une cravate classique, permet d’ajuster la tension à sa guise. La seconde : plier le carré en diagonale, positionner la pointe sur le cou, puis enrouler le reste autour et nouer à l’avant.
Nœud n°10 : l’ascotte.
Nœud n°11 : l’intégralité. Le carré de soie A Piece of Chic affiché ici est à 89€.
3. Attacher un bandana
Le bandana en cachemire, tout le monde l’a testé un jour. Que ce soit pour jouer au cow-boy ou pour s’identifier à un look californien, il traverse les styles. Son impact visuel étant fort, mieux vaut privilégier des nœuds discrets.
La méthode classique s’effectue en trois temps : plier en diagonale, rouler jusqu’à la pointe, puis nouer fermement autour du cou. Ce port s’adapte aussi bien au t-shirt col rond qu’à une version portée sous un col plus large.
Nœud n°12 : le rocker.
Pour une chemise, le pliage reste identique : on noue le bandana sous le col et on laisse dépasser légèrement la pointe à l’arrière.
Nœud n°13 : Rio Bravo, sur une chemise Jack & Jones.
Enfin, clin d’œil aux westerns : on plie le bandana en triangle, pointe vers l’avant, et on noue à l’arrière du cou. Ce style affirmé s’adresse aux personnalités qui n’ont pas peur de marquer leur différence. Le bandana Asos présenté ici coûte 8,49€.
4. Attacher un snood
Petit rappel utile : le snood est une écharpe tubulaire, sans angle, facile à enfiler. Les styles de port sont plus restreints, mais il y a quand même de quoi s’amuser. On peut simplement l’enfiler ou, plus intéressant, le doubler pour former un huit.
Le snood ainsi torsadé forme deux anneaux autour du cou. Quelques ajustements suffisent pour que l’ensemble tombe parfaitement. Il est judicieux de cacher les différents niveaux de tissu et de jouer sur le volume, sans pour autant exagérer. Un effet « millefeuilles » qui donne du caractère.
Nœud n°13 : le millefeuilles. Le snood Meilleur Ami affiché coûte 100€.
Si le snood est facile à porter, il gagne à être associé à des tenues habillées ou casual chic. Sur un t-shirt, l’association fonctionne moins bien : mieux vaut miser sur une veste ou un pull pour que l’allure reste cohérente.
La prochaine fois que vous attraperez un foulard, rappelez-vous : chaque façon de le nouer raconte une histoire différente. Osez, testez, réinventez : la mode masculine n’attend que l’audace de ceux qui savent manier le détail.























